L’art comme alternative
Réseaux et pratiques d'art parallèle au Québec 1976-1996
Une utopie sociétale, porteuse d'un projet de société contre-institutionnel mais paradoxalement en dépendance économique vis-à-vis les subventions de l'État (Ottawa et Québec et, depuis peu le palier municipal) qui devient le maitre d'oeuvre, va se traduire par des stratégies organisationnelles aux velléités internationales dont de nouveaux regroupements qui prennent le pas sur les associations existantes et par des discours d'autogestion idéologique principalement véhiculés par les revues d'art.
Mais c'est d'abord et avant tout une effervescence créativité qui recèle l'essence émancipatoire du phénomène, face aux nouvelles manifestations postmodernes de l'aliénation. On parle alors d'art politiquement engagé, d'art environnemental, de sculptures et d'installations, très liés aux luttes des mouvements sociaux qui ont cours. Le plus souvent, ces pratiques se manifesteront à la faveur d'évènements, comme les symposiums, qui se veulent une rencontre d'art total avec les publics. Bref, au fil de ces pages, apparait une analyse de l'art comme alternative à travers les réseaux et pratiques d'art parallèle au Québec depuis 1976. Ce livre entend ainsi contribuer au projet de la mémoire culturelle à construire, mais aussi à dégager l'avenir comme imaginaire.
« Guy Sioui Durand est un sociologue actif de l'identité québécoise et un protagoniste de la pratique d'une esthétique relationnelle qui en est le trait culturel majeur. Son livre vient à son heure. »
- Pierre Restany
Les Éditions Interventions (Inter éditeur), 1997, 466 pages, ISBN 2-920500-14-7.